Œuvre

O qu’il est malaisé d’aymer et d’estre sage,
Disoit Agesilan, quittant ce qu’il aymoit,
Quand l’ennemy, plus fort, à grand’ haste s’armoit
Pour faire de sa troupe un horrible carnage.

Depuis que ma raison, detenuë en servage,
Ma manqué de conseil, dont sage m’animoit :
J’espreuve à mes despens, que tout ce qu’on semoit,
De douceur en amour, n’est qu’une pure rage.

[Seconde partie]
Le lieu Olympien aux escargots funeste,
De tant divers destours, fatal, point ne moleste
Ceux-là qui en tournant sont contrains d’y finir.

Comme de passions diverses en mon ame,
Augmentant à leur tour le subjet de ma flame,
Sans que pour leur effort ma mort puisse avenir.