Dieu benin, j’espans

Eustache Du Caurroy

Type

Other Sacred

Projects

Patrimoine musical de la Picardie


Collections

No collection.

Parts

Dieu benin, j’espans

Polyphonic ensemble SATB

Vers mesurés

Description

1 part

Associated people

Eustache Du Caurroy - Composer
Théodore Agrippa d'Aubigné alias Le Bouc du désert - Lyricist-Poet

Associated sources

[[catalogue Calames-Abes]] F-Psg Ms. 3168
[RISM A I, D-3616] Meslanges de la musique

Creation place and date

No information.

Sung texts

  • Author

    Théodore Agrippa d'Aubigné alias Le Bouc du désert

  • Language

    French

  • Literary form

    Other fixed form

  • Verses

    8

  • Verse rhymes

    aabb ccdd eeff gghh etc.

  • Lines in verse

    4

  • Syllables in line

    11

  • Lyrics notes

    Translation and paraphrase of Psaum 88 (=Vulgate 87) "Domine Deus salutis meae die clamavi et nocte" (Strophe 1-8—8)
    Vers mesurés
    Schéma métrique : strophe saphique (3 vers saphiques hendécasyllabiques terminés par un adonique)

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Dieu benin, j’espans jour et nuit devant toy
Mes soupirs ardans, relevez de leur foy :
Sus soupirs montez de ce creux et bas lieu,
Jusques à mon Dieu.

Dans le ventre obscur du malheur reserré,
Ainsi qu’au tombeau je demeure terré,
Sans amis, sans jour qui me luise, et sans voir
L’aube de l’espoir.

Au milieu des vifs, demy mort, Je transis :
Au milieu des morts, demy vif, Je languis :
C’est mourir sans fin, et ne rien avancer,
Qu’ainsi balancer.

Quant je veux chanter, je ne rens que sanglots :
Si je join les mains je ne join que des os :
Rien je n’ay qu’horreur, et nuage à mes yeux,
Pour lever aux Cieux.

Veux-tu donc, ô Dieu, que mon ombre sans corps,
Serve pour monstrer ton ire entre les morts,
Et tirer ton nom venerable et tant beau,
D’un salle tombeau ?

N’est-ce plus au Ciel que se monstre tes faits ?
N’as-tu plus d’autels, que sepulchres infects ?
Quoy ne faut-il plus d’holocauste chaufer ?
Temple que l’enfer ?

M’as tu donc forclos de ta grace à tousjours ?
Passeray-je ainsi ce qui reste à mes jours ?
Or coulés mes jours orageux, et mes nuits
Fertiles d’ennuits.

Puis que ton courroux a ravi de mes bras
Mon soulas, mon bien, hé je sens le trespas !
Car ce dur penser de regrets, va tranchant
Mon cœur, et mon chant.

Bibliography

Modern editions

No modern edition.

References

No reference.

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Dieu benin, j’espans, in RicercarDataLab [http://preprod-ricercar.cesr.univ-tours.fr/works/426/] (accessed 20 September 2024).

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