Other Sacred
Polyphonic ensemble SATBXX
Psalm in three parts - First part (canon)
Polyphonic ensemble SATB
Psalm in three parts - Second part (canon)
Polyphonic ensemble SATBXX
Psalm in three parts - Third part (canon)
3 parts
Eustache Du Caurroy
-
Composer
Gilles Durant de La Bergerie
-
Lyricist-Poet
[[catalogue Calames-Abes]]
F-Psg Ms. 3168
[RISM A I, D-3616]
Meslanges de la musique
No information.
Author
Gilles Durant de La Bergerie
Language
French
Literary form
Other poetic form
Verses
12
Verse rhymes
aabccb, etc.
Lines in verse
6
Syllables in line
7
Lyrics notes
Translation and paraphrase of Psaume 136 "Super flumina Babylonis" (strophe 1-12—12)
Canon
Le long des eaux, ou se bagne
De Babylon la campagne,
Abbatus d’affliction,
Contre terre nous nous mismes,
Et force pleurs espandismes,
Nous souvenans de Sion.
Nous souvenans de nos pertes,
Parmi ces plaines desertes
Ou nous nous voyons reclus
En miserable servage,
Aux saules verds du rivage
Nous attachasmes nos Luths.
Ceux qui captifs nous menerent,
Mile plaisirs se donnerent
De nos piteuses façons :
Et en pleurs nous voyans fondre,
Venoyent, helas ! nous semondre
De leur dire des chansons.
Eux, qui nous causoyent le plaindre,
Vouloyent encor’ nous contraindre
De faire les resjouis :
Chantez, disoyent ces rustiques,
Chantez nous quelques Cantiques
De ceux de vostre païs.
Comment se pourroit-il faire
Que les chants nous peussent plaire,
Tant que captifs nous serons ?
Pourrions-nous, en terre estrange,
Faire bruire la loüange
Du Dieu que nous adorons ?
[Seconde partie]
Si jamais jour de ma vie,
O ! Jerusalem, j’oublie
De toy le doux souvenir,
Que ma main sur l’heure puisse
Mettre en oubli son office
Et percluse devenir.
Puisse ma langue seichée
Estre à ma gorge attachée,
S’il ne me souvient de toy :
Et si toujours en memoire
Je ne me remets ta gloire
Et l’amour que je te doy.
Si autre joye plus douce,
Si autre plaisir me pousse
Parmi ce triste sejour,
Si j’ay rien qui me contente
(O ! Sion) fors que l’attente
De te revoir quelque jour.
[Troisiesme partie]
Seigneur, ayes souvenance
De la fiere contenance
Des fils d’Edom, ce jour-là
Que la ville fut forcée,
Et que ta main courroucée
Jerusalem desola.
Ils crioyent, bouffis de rage,
A nos ennemis : Courage,
Rasez jusqu’aux fondemens
Ces edifices superbes,
Rasez à l’esgal des herbes
Ces orgueilleux bastimens.
O ! Babylon miserable,
Qui dois d’un malheur semblable
Sentir un jour les effects,
Heureux celuy-là puisse estre
Qui te fera recognoistre
Les maux que tu nous as faits.
Heureux ! ô race cruelle,
Celuy qui de la mammelle
Tes petits arrachera,
Qui les jettera par terre,
Et contre une dure pierre
Sans pitié les froissera.
No modern edition.
No reference.
http://preprod-ricercar.cesr.univ-tours.fr/works/384/
Le long des eaux, in RicercarDataLab [http://preprod-ricercar.cesr.univ-tours.fr/works/384/] (accessed 10 November 2024).
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