Person

F-AD 60, G 1676. Acte de délivrance de leg, 20 août 1465. Charte scellée (1 sceau fragmentaire), doc. scellé n° 838. Sceau du baillage.

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront ou orront, Jehan le Fournier, bailly de Noion, salut. Savoir faisons que aujourdhuy daite de ces presentes es plais par nous tenus en la court du palais de reverend pere en Dieu monseigneur de Noion audit Noion, en la presence de Adam Le Poivre, Jehan Coquel, Pierre Le Mannier, Gilles Mauroy et Thiebault Constant, hommes de fiefz dudit reverend pere, comparu en sa personne Claude Mareschal, filz de defunct Jehan Mareschal, chappellain en l’eglise Nostre Dame dudit Noion et heritier universel pour la montre de deffunct Pierre Lescuier, a son vivant soubzdiacre chanoine de ladicte eglise et chantre en la chappelle de noble et puissant seigneur monseigneur le prince d’Orenges, et recongnut comme ledit deffunct Pierre Lescuier par son testament, devis et ordonnance de darreniere volenté eust donné, laissié et aulmosné a l’office de l’aumosne de ladicte eglise Nostre Dame dudit Noion, toutes et chacunes les terres, heritaiges et possessions qu’il avoit et povoit avoir et qui luy povoient et devoient compecter et appartenir, scituez et assis en la ville et terroir de Vrelaines prez de Ham en Vermendois, tenus en censive dudit reverend pere en Dieu monseigneur de Noion, a cause de ses eveschié et conté dudit Noion, sicomme par certaine clause contenue oudit testament, et par la coppie d’icellui testament faite en pappier contenant cinq feulles de pappier, signees des seings manuelz de Jehan Chassegniet et Pierre Le Geruauld povoit apparoir, de laquelle clause la teneur s’ensieut : Item, je donne et legue a l’office de l’aumosne de l’eglise cathedrale de Nostre Dame de Noion et veullans sur ce deschargier ma concience des biens par moy eulx et perceulx ou temps passé de ladicte eglise acause de la prebende et chanonnie que j’ay en icelle, toutes et singulieres les terres, heritaiges et possessions que j’ay, dois et puis avoir, et qui me pevent et doivent compecter et appartenir en quelque maniere que ce soit ou puissent estre estants asis et scituez en la ville, finaiges et territoire de Vrelaines prez de Ham. S’ensieut la teneur de une aultre clause contenue en ladicte coppie dudit testament, et au surplus et residu de tous et singuliers mes aultres biens, soient tant meubles comme non meubles et heritaiges desquelz je n’ay cy dessus ordonné ou ordonneray cy apres, moy confians et a plain informé des bons sens, reimes, loyauté et proeudommie de Jehan Bonnet dit Lienard, chantre en ladicte chappelle de monseigneur le prince, et mon bien amé nepveu Claude Mareschault dudit Noion et d’ung chascun d’eulx, comme ceulx a qui j’ay ma singuliere et parfaite fiance de faire et accomplir les choses par moy ci-dessus ordonnees et aultres dont je les ay secretement chargiées en leurs conscience, j’ay iceulx Jehan Bonnet et Claude Mareschault fais, nommé, laissé, ordonné et institué, fais, nomme, laisse, ordonne et institue de ma propre bouche mes vrays heritiers universelz, seul et pour le tout, c’est assavoir ung chascun d’eulz pour la montre, pour et parmy ce qu’ilz seront tenus de paier mes debtes, clains et legalx faire et accomplir mes fais funeraulx appartenans a faire en nostre mere saincte eglise, bien et souffisamment selon et par la maniere dessusdite. Lequel Claude Mareschal ou nom qu’il est denommé, fait, ordonné et institué en ladicte seconde clause, et voulant par luy comme il disoit proceder a l’enterrement et accomplissement dudit testament d’icellui deffunct Pierre Lescuier, apres ce que par venerable personne maistre Jaques Baille, chanoine de ladicte eglise de Noion aiant la charge de l’office de l’aumosne d’icelle, luy ot esté requis a avoir la delivrance dudit lais, fist et bailla pardevant nous audit aulmosnier ladicte delivrance dudit lais ainsi fait par ledit Lescuier a l’office de l’aumosne de ladicte eglise des heritaiges et possessions qu’il avoit en ladicte ville et terroir de Vrelaines pres de Ham, pour en joir par ladicte eglise, ainsi par la maniere et comme contenu estoit et est en la dessusdicte premiere clause, dont et desquelles choses nous fut par ledit aulmosnier requis a avoir lettres que lui avons accordees et pour ce baillies ces presentes, pour valoir a ladicte eglise en temps et en lieu ce que raison doura. Lesquelles en tesmoing de ce nous avons seellees du seel dudit bailliage. Ce fu fait l’an de grace mil quatre cens soixante cinq ou mois d’aoust vingt jours.